Les professionnels petite enfance

J’ai exercé en qualité de psychologue, sous contrat, pour différentes municipalités, en crèches multi-accueils et auprès d’assistantes maternelles  (crèches familiales et  assistantes maternelles privées par  l’intermédiaire d’un RAM (Relais Assistantes Maternelles)

Forte de cette expérience, je propose aujourd’hui mes services en qualité de prestataire libéral.

Les tarifs sont à déterminer en fonction de la demande, de la durée d’intervention et de l’éloignement géographique du lieu d’intervention.

Les principales interventions que je propose en Petite Enfance sont :

– Une aide technique et un suivi pour l’accueil d’enfant en difficultés, porteur de handicap ou atteint de maladie chronique.

– Une collaboration avec les équipes de crèches pour actualiser le projet d’établissement et faire vivre le projet éducatif.

– La supervision de réunions auprès des équipes (analyse des pratiques, échanger, dialoguer, réfléchir ensemble).

– L’animation de réunions à thèmes destinées aux parents ou aux assistantes maternelles

– L’intervention en qualité d’accueillant dans un LAEP (Lieu d’Accueil Enfant Parent).

N’hésitez pas à me contacter pour me faire part de vos demandes, questions, attentes, ou projets.

D’autre part, je pense intéressant de présenter ici un petit topo sur les objectifs premiers du psychologue en structure petite enfance et le contexte de la petite enfance :

  • Veiller à la qualité de l’accueil et au respect des besoins du tout-petit. Le jeune enfant n’étant pas un individu isolé, il doit être abordé dans son contexte. L’intervention du psychologue est donc triadique : auprès de l’enfant lui-même, auprès des professionnels, et des parents.

Un outil majeur du psychologue : l’observation. Si le temps d’intervention et son type de contrat le lui permet, le psychologue observe les enfants et les professionnels, en immersion dans leur milieu.

  • Aider au dépistage précoce et suivre les enfants en difficultés, porteur de handicap ou atteint de maladie chronique. Aider à l’élaboration d’un projet d’accueil individualisé (PAI), travailler et faire le lien avec les partenaires du champ médico-social et éducatif (CAMSP, hôpital, psychomotricien, ergothérapeute etc.).
  • Soutenir les équipes et les assistantes maternelles pour mieux accueillir les bébés et jeunes enfants au travers des réunions dans lesquelles les professionnels :
    • abordent diverses situations problématiques ou fondamentales (les morsures, l’agressivité, l’endormissement et le sommeil des bébés, le temps du repas, le respect des rythmes, l’adaptation, l’autonomie, les transmissions, la place des parents etc.).
    • ou travaillent sur l’accueil de l’enfant du point de vue de l’équipe (organisation de la journée, fiches de postes etc.).

Dans ce cadre précis, le psychologue Petite Enfance ne travaille pas sur les équipes, mais AVEC les équipes. Son rôle est pensé en complémentarité des autres professionnels présents. Il ne dicte pas de marche à suivre, mais il accompagne les professionnels dans leurs questionnements. La formulation de solutions va à l’encontre de la démarche du psychologue qui souhaite encourager les propres réflexions de l’équipe.

Prendre soin des professionnels est aussi une manière indirecte de prendre soin des enfants qui sont accueillis.

  • Lutter contre les douces violences (cf. par exemple Christine Schuhl)
    En tant que professionnel de la petite enfance, le psychologue se doit de prévenir les douces violences, à savoir « des épisodes de courte durée au cours desquels les intérêts du professionnel priment sur ceux de l’enfant, souvent dans un souci d’efficacité ». Exemples : moucher un enfant soudainement sans le prévenir, ou lui passer le bavoir devant les yeux pour le lui attacher toujours sans le prévenir. Ces gestes, que l’enfant n’est pas en mesure d’anticiper, s’inscrivent dans une organisation qui a été pensée à la base dans son intérêt. Lorsque les changes se font « à la chaîne », que les repas sont donnés rapidement, le professionnel rentre dans un rythme, bien plus que dans une relation d’accompagnement.
    Ce thème est souvent difficile à évoquer, c’est pourquoi avant de pouvoir travailler sur les douces violences, il faut que le psychologue ai déjà réussi à créer un lien de qualité et de confiance avec les professionnels. Ce temps de création de lien est plus ou moins long selon les équipes et selon le savoir-faire du psychologue.
    Il faut aussi de la persévérance pour inviter l’équipe à réfléchir sur les douces violences. Les professionnels doivent se recentrer en permanence sur l’intérêt de l’enfant.
  • En dehors des réunions cliniques et de l’observation des tout petits, le psychologue peut également recevoir des parents en entretien, animer des groupes de parole, effectuer des visites à domicile des assistantes maternelles (dans le cadre de la crèche familiale), ou encore proposer des formations à destination des professionnels.

Particularités à prendre en compte en Petite Enfance :

  • L’omniprésence de l’intime : les représentations et les croyances à propos de la puériculture, du développement et des besoins des bébés demeurent relatives à des valeurs familiales, sociétales et surtout, personnelles. Il est donc très difficile de mobiliser et de modifier les représentations de chacun sur les besoins du jeune enfant. Les « bonnes pratiques » personnelles et les « bonnes pratiques » professionnelles doivent être confrontées sans cesse.
  • Les équipes souffrent plus que jamais des mutations infligées aux dispositifs d’accueil de la petite enfance. Le nombre d’enfants accueillis dans chaque structure est surbooké afin de pallier aux éventuelles absences, afin d’optimiser les taux d’occupation, tandis que le nombre de professionnels encadrants, lui, n’augmente pas.
  • Souffrant de conditions de travail souvent difficiles et dévalorisées, les équipes, les assistantes maternelles ont besoin d’être valorisées car les métiers de la petite enfance ne sont pas reconnus par la société. Ils sont perçus, à tort, comme faciles et accessibles à tous.